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[ Article publié le 30/09/2019 ]
L’équipe Kideaz est partie à la rencontre de La Ruche qui dit Oui ! Clémence Fernet nous raconte tout sur ce phénomène français qui pourrait bien changer les modes de consommation.
Quel est le fonctionnement de La Ruche qui dit Oui ! ?
Il s’agit d’une initiative créée en 2011 qui met en relation les producteurs et les consommateurs. Elle permet de créer partout en France et en Europe, des marchés éphémères équitables, justes et joyeux. Il suffit de se connecter sur notre site internet, de rejoindre le point de distribution le plus proche de chez soi, de commander tous les produits que l’on souhaite en ligne, puis de venir récupérer sa commande le jour de distribution de la Ruche.
La Ruche en chiffres ça donne quoi ?
1500 Ruches partout en France et en Europe
1 réseau de 10 000 producteurs qui approvisionnent les Ruches
+ de 210 000 clients actifs
49 km : c’est la distance moyenne parcourue par les produits
Cette initiative s’inscrit-elle dans une logique biologique ou responsable ?
La Ruche qui dit Oui ! est une entreprise labellisée B-Corp, qui se bat pour construire un système alimentaire plus équitable pour la planète. En proposant des produits issus de l’agriculture raisonnée ou biologique, de saison et en direct des producteurs, nous participons à la lutte contre le réchauffement climatique et cela permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur alimentaire. L’agriculture biologique représente 30% des produits vendus à la Ruche.
La viande est majoritairement issue d’élevages en plein air où les animaux peuvent gambader en liberté dans les prairies, véritables puits de stockage du carbone.
Quels sont les avantages pour les producteurs ?
Le producteur touche 80% du prix de vente contre 6% en moyenne dans la grande distribution et les pertes sont limitées : ils préparent leurs commandes en fonction de ce qui est acheté par le consommateur.
Quels sont les avantages pour les consommateurs ?
C’est une opportunité de manger des produits d’excellente qualité, très souvent bio ou en agriculture raisonnée, qu’il choisit lui-même. De plus, il a la possibilité de contribuer à un système plus juste et plus équitable pour le producteur et pour l’environnement.
Qui sélectionne les produits ?
Les agriculteurs sont sélectionnés par le Responsable de la Ruche qui s’occupe du point de distribution. Ce sont des agriculteurs locaux et des artisans respectueux de la terre et du travail bien fait.
Avez-vous un gage de qualité ou des normes à respecter ?
Les producteurs doivent être locaux, en agriculture biologique ou raisonnée (faible utilisation d’intrants ou de pesticides).
Le concept fait penser au « marché du village du samedi matin ». Serait-ce une digitalisation du marché en somme ?
Un peu oui, le service est digitalisé, car on fait ses courses en ligne, mais le lien avec les producteurs et les agriculteurs est maintenu. En effet, les distributions dans les Ruches sont l’occasion pour le consommateur de rencontrer les producteurs et le Responsable de la Ruche.
Comment sélectionnez-vous les Responsables de Ruches qui deviendront les ambassadeurs de la marque au final ?
Des campagnes sont organisées pour recruter des Responsables de Ruches partout en France. Ils ont ensuite accès à une formation en ligne et sont suivis par nos équipes. Il n’y a pas vraiment de sélection, c’est la motivation et l’envie qui comptent !
Que pensez-vous des arguments qui vous opposent aux AMAP ?
Sur l’origine du site, l’actionnariat, le respect du producteur et du consommateur ? Les AMAP et La Ruche qui dit Oui ! sont des systèmes différents mais pas opposés. L’objectif de la Ruche est le même que celui des AMAP : permettre à tous de consommer mieux et juste.
Quelles nouveautés sont à attendre chez La Ruche qui dit Oui ! ?
La Ruche a racheté récemment “Le Comptoir Local” pour lancer un service de livraison à domicile en direct des producteurs d’Île-de-France. L’objectif concernant les Ruches, est aussi d’en accroître leur nombre, partout en France et dans les autres pays d’Europe où elles sont implantées.
Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de ruche au Luxembourg ?
Un jour peut-être, ce serait chouette en tout cas !
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