Les devoirs, guide de survie à l’usage des parents
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[ Article publié le 13/09/2023 ]
Après une longue journée d’école et un goûter (équilibré) vite avalé arrive l’heure tant redoutée des devoirs. Entre les “j’ai pas envie” et “je les ferais plus tard”, comment faire de ce moment un temps d’échange et de partage sans cris et menaces ? Voici nos conseils.
Vive le Timer !
À la manière du célèbre jeu « Questions pour un champion », le parent fait mine de découvrir et d’apprendre.
« Waouh ! Les littoraux et les zones de peuplement ! Mais j’ai vu cela à l’école aussi, par contre je ne m’en souviens plus ! Je vais réviser avec toi ». Dans une ambiance détendue, l’enfant se fera une joie de se transformer en petit enseignant devant son parent.
Changer d'outils !
Personne n’a envie de s’attabler après 16 heures pour réviser des leçons apprises dans la journée alors qu’il fait beau dehors et que l’appel du toboggan raisonne très fort ! Pourtant, notre rôle de parent consiste à expliquer à nos enfants que c’est obligatoire. Placer un timer sur la table permet de matérialiser le temps par une représentation visuelle, la sonnerie indiquant la fin des devoirs. On peut envisager des courtes pauses ( mais loin de la télévision ou des tablettes ) quand on perçoit une légère déconcentration !
Trouver une dimension ludique !
Pas toujours facile à mettre en place, mais très efficace, l’introduction d’une dimension ludique dans ce qui s’apparente à une corvée peut s’avérer très positive pour les deux parties ! Faire le tour des tâches demandées en s’extasiant devant l’enfant le valorise.
Après une journée passée à lire, écrire et observer, certains enfants peuvent souffrir d’une fatigue visuelle et d’un manque de concentration. Soyons malins et utilisons d’autres outils pour attirer leur attention. Une page de lecture ? Prenez une règle et laissez-le suivre le texte grâce à elle, cela évitera la confusion entre les lignes. Oublions l’écriture ! Pourquoi ne pas remplacer le cahier par une ardoise ou un tableau avec des lettres magnétiques ? Les dictées de mots deviendront plus ludiques.
L’ordinateur représente aussi une alternative pour diminuer la quantité d’écrits tout en familiarisant l’enfant à la manipulation des outils numériques.
Observer, identifier, explorer
Devant le « JE N’AI PAS ENVIE », chaque parent trouve plus ou moins la même réponse « oui, mais c’est comme ça, tu n’as pas le choix, c’est obligatoire, c’est pour plus tard, etc ». S’ensuit généralement une pression sur l’enfant qui n’est bénéfique pour personne. Tenir compte de notre état émotionnel reste essentiel pour créer un contexte positif au moment des devoirs. De plus, lui expliquer que ce temps sert aussi à développer des compétences indispensables pour son avenir est important : rédiger, observer, démontrer, mémoriser, analyser, synthétiser lui permettront d’évoluer dans sa vie scolaire et personnelle. En un mot, il est très utile de donner du sens à son action : « Tu t’entraines pour plus tard en remettant en route toutes les choses pour lesquelles tu t’es exercé ». Ressentir les sensations de chacun, échanger avec son enfant pour identifier les émotions et les gérer constituent des étapes préalables nécessaires pour la suite !
Avoir recours à une aide extérieure
Et si on arrêtait de culpabiliser ? Si malgré tous vos efforts, la période du travail à la maison demeure une source de conflit ou que vos horaires vous empêchent d’encadrer votre enfant après l’école, pourquoi ne pas envisager une aide aux devoirs ? C’est un moyen efficace de diminuer les frictions en famille tout en permettant aux plus jeunes d’inscrire ce moment dans leur journée.
Nous savons tous qu’ils ont moins tendance à argumenter devant un étranger ! Leur expliquer que le dispositif n’est pas une punition, mais une aide indispensable pour leur réussite favorisera leur adhésion au système. Ces services existent au sein de l’école ou dans la sphère privée. Toutefois, il est important pour les parents de s’assurer qu’ils vont au-delà d’une simple surveillance, mais d’un accompagnement complet.
Encourager son enfant
N’attendez pas que tout soit parfait pour encourager votre enfant ! Souligner ses efforts et sa persévérance devant les difficultés avant de le féliciter pour ses comportements n’apporteront que du plus dans sa vie d’écolier. Comment faire ?
Il faut s’abstenir de le reprendre à chaque erreur et utiliser les bravos et le « Sois fier de toi » pour ne pas associer le moment des devoirs à quelque chose de négatif.
Bibliographie :
Chouette, c’est l’heure des devoirs : 50 idées pour aider l’enfant à travailler à la maison grâce à la pédagogie positive. Charles Caplette – Eyrolles 2015
OUTIL + : LA CARTE MENTALE
Les leçons sont un peu compliquées à mémoriser ? Testez la carte mentale pour transformer un cours « bloc » en thèmes distincts à l’aide de couleurs ( et de dessins si vous êtes doués ! ). Il existe de nombreux sites proposant ce type d’outils permettant de structurer l’information pour la rendre plus facile à mémoriser.