Soirée officielle d’ouverture de la Luxembourg Art Week
LIEU : Casino Luxembourg
21 h 00 – 02 h 00
Warm-up : galR Nani Xtra & 6iozinho
Spark Epoch : Une soirée d’expériences intenses traversant diverses lignes temporelles, récits et histoires. Cet évènement tisse des réflexions sur les messages qui façonnent notre perception de la réalité et du monde dans son ensemble. Des mythes à la culture pop, une passerelle est dressée, animant une convergence entre notre conception du passé et les éléments qui stimule notre imagination pour l’avenir. Ainsi, des histoires passées, présentes et futures s’entrelacent lors d’une soirée de performances.
Les pratiques éclectiques d’Ásta Fanney Sigurðardóttir, d’Esben Weile Kjær et de Mun Sing forment la trame de Spark Epoch, offrant une exploration dynamique du temps, de la culture et de l’expérience humaine. Leurs œuvres, à la croisée de multiples disciplines et thématiques, articulent une réflexion profonde sur l’existence contemporaine.
BIOGRAPHIES
Ásta Fanney Sigurðardóttir (née en 1987) est une artiste, compositrice et poétesse. Diplômée de la Iceland University of the Arts, elle est l’autrice de cinq livres. Ses œuvres ont été exposées et performées notamment au Reykjavík Art Museum, à Kling & Bang, au Living Art Museum, à Hafnarborg, au Museum of Contemporary Art Tokyo, au Nobel Prize Museum, au Kulturhuset de Stockholm et au Kulturhuset d’Oslo. Elle a reçu le prix de poésie Ljóðstaf Jóns úr Vör en 2017 et a été nominée pour le prix littéraire Bernard Heidsieck-Centre Pompidou en 2021.
La pratique de Sigurðardóttir évoque la fugacité des rêves, associant plusieurs univers et disciplines artistiques. Ses œuvres apparaissent et disparaissent simultanément, échappant fréquemment à l’œil du public, tandis que diverses perspectives, temporalités et récits se rencontrent dans un ensemble multiforme, à la fois familier et étranger. À l’image de la surface de l’eau, ses créations renferment des profondeurs invisibles tout en reflétant l’immensité dans une lueur éphémère. Seule une image rémanente semble y flotter, mais un mouvement sous-marin se profile, imperceptible, intangible, comme un signe de tête ou un clin d’œil d’une entité lointaine.
Avec une approche interdisciplinaire innovante, Ásta Sigurðardóttir s’intéresse aux dimensions spirituelles et ésotériques de l’expérience humaine, tant à l’échelle personnelle que collective. Elle réfléchit sur la manière de renouer avec notre intuition à une époque où la technologie tend à nous isoler des autres et de nous-mêmes. Ses œuvres touchent ainsi souvent à l’abstraction et au surréel.
Esben Weile Kjær (né en 1992) est un artiste qui vit à Copenhague. Combinant sculpture, vidéo et performance, son travail puise dans l’histoire de la culture et de la musique pop pour interroger des thèmes tels que la nostalgie, l’authenticité et l’anxiété générationnelle. Avec un langage visuel à la fois minutieux et audacieux, il s’intéresse à l’économie événementielle contemporaine, s’inspirant des tactiques de marketing et de l’esthétique de l’industrie du divertissement pour examiner la relation entre l’art et les industries culturelles qui l’entourent. Son œuvre ne se contente pas d’imiter d’autres formes culturelles de performance (comme celles observées dans les fêtes, manifestations, conférences de presse et ballets), mais cherche à devenir une culture pop performative à part entière. Il intervient fréquemment dans des espaces publics et commerciaux, utilisant des accessoires tels que des podiums, des canons à confettis, des barrières et des lasers de fête.
Mun Sing est le projet solo de Harry Wright. L’ingéniosité radicale de Mun Sing en matière de conception sonore explore des vibrations profondes, des rythmes fragmentés de cyber grime et des motifs trap aux accents radioactifs. C’est une attaque de polyrythmies fluctuantes, oscillant de gauche à droite, produisant un effet délirant. Bruit dissonant amplifiés et motifs néo-EBM syncopés, viscéraux, qui se désintègrent, se dissolvent puis s’accélèrent avant de se rétracter brutalement avec une intensité industrielle dopée à l’adrénaline.
Mun Sing est l’outil de Wright pour remettre en question les conventions et l’esthétique de la culture des clubs contemporains. Il expérimente avec les notions d’inclusivité et de positivité, influencé par la musique pop grand public, intégrant des méthodes de marketing issues de la pop dans l’univers plus austère des clubs. Chorégraphies, visuels percutants et costumes flamboyants enrichissent ses performances, s’appropriant ces éléments pour favoriser l’inclusivité, le mouvement et le plaisir.
Le collectif d’artistes / DJs galR , basé entre Luxembourg et Berlin, explore l’espace à travers une esthétique club aventureuse. À la tête du label on retrouve Charel Hoffmann (alias Nani Xtra) et Philippe Hoffmann (alias 6iozinho), tous deux remarqués pour leur sélection éclectique entre musique club de niche et avant-pop.
Parallèlement aux séminaires audio-performatifs proposés à l’UdK (Universität der Künste) Berlin, galR anticipe le lancement de son tiers-lieu culturel à Luxembourg, soutenu par l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et la Ville de Luxembourg
Photo : performance BURN! d’Esben Weile Kjær © Avec l’aimable autorisation de l’artiste