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Tato KOTETISHVILI, 104 min, 2024 – Géorgie, Pays-Bas
Suite au décès de son père, Gonga, un adolescent taiseux, se met à traîner avec son cousin Bart, de quelques décennies son aîné, dans une casse de la banlieue de Tbilissi, la capitale géorgienne. Là, ils mettent la main sur une valise pleine de croix rouillées et Bart se met en tête d’en faire des crucifix lumineux à vendre en porte-à-porte. Les deux compères traversent la ville et rencontrent une foule de personnages hauts en couleur.
Si le film débute dans une décharge, pleine métaphore de l’état incertain des deux personnages principaux, il les conduit ensuite à arpenter la capitale géorgienne, et à chercher réparation. Car leur périple, ponctué par leurs tentatives truculentes de vendre d’inutiles croix lumineuses à des personnes aux intérieurs déjà débordants d’objets, permet un deuil lent, sensible, comme un portrait tendre de deux masculinités comme on en voit encore trop peu.