Ils viennent de « tout en haut » et cette origine des sublimes sommets du Tyrol du Sud confère à leur jeu sensible et hautement virtuose un certain flair alpin – l’ingrédient délicatement épicé d’un programme exigeant et riche en surprises – une déclaration d’amour à la musique de cuivres, un mélange inimitable de « sérénité tyrolienne et de tempérament italien »… Rayonnant, clair, rafraîchissant comme un torrent de montagne en plein été – et aussi entraînant que ce même torrent à la fonte des neiges…

Dans un esprit de clin d’œil, de curiosité, d’impertinence et de virtuosité, les styles et les genres musicaux les plus divers se succèdent, sont parfois mélangés et produisent des sons inhabituels. Mais le programme ne propose pas « seulement » de la musique pour cuivres, mais aussi des intermèdes chantés, des changements d’instruments (accordéon, batterie, guitare, etc.) et de petits intermèdes dansés. Bozen Brass est un ensemble de cuivres, mais qui ne rentre plus dans aucune des cases habituelles. Curieusement différents, les six Tyroliens du Sud sont toujours prêts à surprendre.

Qu’est-ce qui pousse six musiciens à se lancer dans un tour du monde ? Exact, ce ne peut être que la recherche d’une femme magnifique. Dans son nouveau programme « La Montanara », Bozen Brass ne franchit pas seulement les frontières nationales, mais aussi les frontières de nature musicale. Alors que les cuivres constituent toujours la base du groupe, d’autres instruments tels que la guitare, l’accordéon, l’harmonica styrien, le mélodica et la batterie contribuent depuis longtemps au son inimitable du groupe. Et comme si cela ne suffisait pas, ils chantent et dansent en parallèle. Celui qui se donne tant de mal doit être en mesure de percer le secret de la « Montanara »…

Le Bozen Brass ne se laisse volontairement enfermer dans aucun style musical. Leur répertoire s’étend de John Dowland à Sting, du “baroque au blues”, afin de pouvoir atteindre un large public. Ils peuvent facilement offrir cet éventail musical, mais avec des cuivres, du chant et d’autres instruments, il est bien sûr possible d’aller encore plus loin. De manière rapide et non conventionnelle, ils traversent l’histoire de la musique et les styles les plus divers : musique baroque festive, musique classique virtuose, grand opéra dramatique, chansons enjouées, comédie musicale, country, Oberkrainer et musique populaire alpine, jazz, pop et rock. Des grands noms comme Sting, Elvis ou Michael Jackson apparaissent sur scène. Robert Neumair assure de temps en temps l’élan ultime à la batterie ou avec un solo au Steirische.

D’ailleurs, tous les morceaux de ce musicien hors pair ont été spécialement arrangés pour Bozen Brass. Une musique exigeante jouée avec finesse – c’est beau, mais ce n’est pas suffisant pour Bozen Brass. Un concert ne doit pas seulement offrir quelque chose pour les oreilles. Les yeux aussi doivent être occupés. Et si les spectateurs ont parfois le souffle coupé, c’est encore mieux.

On chante, on fait des claquettes et on danse sur scène, les musiciens changent de place et d’attitude grâce à des chorégraphies astucieuses. Le plaisir n’est pas un mot étranger pour les musiciens – ce que l’on remarque également dans leurs présentations. Tout ce qui plaît est permis, et il y a toujours un clin d’œil. Et si en plus le lieu de la représentation n’est pas “seulement” une salle de concert, mais quelque chose d’inhabituel, les musiciens se souviendront de leur prestation très longtemps.

CREDITS:

Anton Ludwig Wilhalm – trompette

Manuel Goller – trompette

Benjamin Premstaller – cor d’harmony

Martin Psaier – trombone

Michel Engel – tuba

Robert Neumair – various instruments

Salle: Atrium

Durée: 90 mim avec pause